Recréer une trame paysagère

Les élèves du lycée se sont une nouvelle fois mobilisés pour participer à un vaste programme de plantations de haies bocagères initié par la fédération des chasseurs de l’Indre.
C’est le jeudi 13 décembre par une vraie journée d’hiver que nous avions rendez-vous sur la commune de Paudy en plein coeur de la Champagne berrichonne. Le maire rappela l’ambition de ce projet dans une commune où les haies avaient totalement disparues. Outre cette volonté de vouloir reconstituer une trame paysagère dans une région de grandes cultures, ces plantations visent aussi à restaurer des milieux favorables à la biodiversité particulièrement prisés par la petite faune. Ce fut aussi l’occasion de rappeler aux élèves l’intérêt agronomique que représentent ces haies.
A la fin de la journée, ce sont 1,5 km de haies d’essences variées qui ont été plantés par des élèves particulièrement appliqués et motivés.
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Semaine territoire et développement en Brenne – Jour 4

Les premières et terminales STAV ont pu visiter la ferme auberge de Plume Cane dirigée par Alexandre Chesseron. (site de Plume Cane)
Cette exploitation est orientée vers la production de poulet, de pintade, de canard et de poule noire du Berry. Les volailles sont élevées, nourries, abattues et transformées à la ferme.
On trouve sur l’exploitation une boutique qui vend uniquement les produits transformés sur place comme du foie gras, des terrines, des confits et des rillettes. On a la possibilité d’acheter les volailles à la pièce sous différentes formes (vivantes ou cuisinées).
En outre, une diversification de l’activité a été réalisée par la création d’une ferme auberge ouverte le week-end avec une capacité de 60 couverts où l’on retrouve au menu les produits de la ferme. Afin de vendre sur un plus grand territoire, le producteur n’hésite pas à se rendre sur les marchés de Mezières-en-Brenne et de Châteauroux.

Victoria, élève de terminale STAV

poule noire

Semaine territoire et développement en Brenne – Jour 3

Monsieur Tellier est naisseur en race limousine pour la production de viande, dans le périmètre du parc naturel de la Brenne.
La Brenne, en raison de ses caractères géologiques et pédologiques, est une terre d’élevage. En effet, ces sols sableux et argileux ne sont pas propices aux cultures céréalières et ont été consacrées à l’élevage extensif, ce qui explique la dominance de l’élevage en Brenne. Cela contraint l’achat de paille et de matières premières à des zones plus aptes aux cultures.
Le territoire étant une zone humide, oblige les éleveurs a passer le bétail en stabulation l’hiver, alors qu’il y a de meilleurs résultats de reproduction en extérieur.
En étant présent sur le territoire du PNR, les agriculteurs peuvent toucher une aide de la MAE de la Brenne de 66€/hectare/an, après diagnostic de la parcelle effectué par le parc naturel de la Brenne. Cela a été mis en place pour le dédommagement des agriculteurs de la non-utilisation de certaines zones de leurs terres, due à la présence de plantes protégées caractéristiques de la Brenne.
C’est le seul lien entre le PNR et les agriculteurs, qui ont la contrainte prévisionnelle de plan d’épandage et d’inventaire de la flore, qui ne présente pas d’intérêt pour tous en raison de cette indemnité peu élevée, comme c’est le cas de monsieur Tellier.
Les activités agricoles sont concurrencées par le développement des pratiques de la chasse en Brenne, qui provoquent une très forte hausse du prix du foncier (3000 à 10000 € l’hectare), entraînant la diminution régulière du nombre d’agriculteurs et des surfaces agricoles.
De plus, la maison du parc ne promotionne pas la viande de bœuf dans son restaurant. Dans le cas de monsieur Tellier, il abat sa viande label rouge en Charente pour être vendue en boucheries parisiennes, ou exportée en Italie, en Espagne, en Hollande et parfois jusqu’en Grèce.
Pour ces agriculteurs, l’avenir de l’élevage en Brenne leur semble difficile par l’évolution du territoire, qui prône la non-production des terres et l’augmentation de leur valeur.

Clémence, élève de terminale STAV

photo élevage

Semaine territoire et développement en Brenne – Jour 2

Le 16 octobre, les classes de première et de terminale STAV ont eu l’occasion de découvrir un peu plus la Brenne à travers les intervenants du Parc naturel régional et du domaine de Lancosme.
Monsieur Vincent Sauret est technicien de réserve du Parc naturel régional de la Brenne (350 Ha), c’est-à-dire qu’il gère les étangs et le domaine ainsi que la faune et la flore de la réserve.   (site officiel du Parc de la Brenne)
Les classes ont formé 2 groupes qui se sont relayés. L’un réalisait un chantier de débroussaillage pour la restauration d’une prairie humide tandis que l’autre réfléchissait à ce qu’est une réserve naturelle. Nous nous sommes tous rassemblés à la fin de la matinée pour échanger nos idées avec Monsieur Sauret. Il a été dit que la réserve avait pour but de préserver les espèces protégées en conservant une diversité et un équilibre de milieux pour la reproduction et les lieux de vie afin de sauvegarder également une diversité d’espèces animales.
Nous avons aussi remarqué que la réserve n’était pas si naturelle qu’on pouvait le penser car l’Homme intervient dans ces milieux pour les préserver. Une part des prairies environnantes et des étangs a un but économique. En effet, ces terres favorisent la production agricole et piscicole dans le respect de la nature.
Après un pique-nique à la maison du parc, les élèves ont visité le domaine de Lancosme (le site officiel), présenté par Monsieur Didier Aine. Ce domaine a un but économique principalement grâce à la production de bois, de poissons et une location de chasse.
A l’image de la Brenne (surnommée le pays des mille étangs), le domaine compte beaucoup d’étangs et une grande surface de forêts. Sur le domaine, un grand nombre d’étangs ont été asséchés pour les remplacer par des surfaces boisées. En visitant les parcelles de bois, chacun a pu observer que les arbres souffrent de maladies et de la sécheresse. Si ils sont morts, ils ne seront pas vendus car leur production coûte plus cher que le prix de vente (environ 4€ la tonne de bois mort).
En continuant la visite, les élèves ont pu constater que les berges des anciens étangs sont toujours visibles. Ceux toujours en eau servent encore à la pisciculture, même si son rendement diminue à cause des espèces invasives, qui colonisent les étangs au détriment des poissons élevés (poissons chat et pseudo rasbora). Les productions étant de moins en moins rentables, le domaine réfléchit à de nouvelles activités plus rentables.

Juliette et Mathéanne, élèves de Terminale STAV

(photos de Gabriel Borionne, élève de Première STAV)

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Semaine territoire et développement en Brenne – Jour 1

Le lundi 15 octobre, les élèves de la filière STAV (premières et terminales) ont été accueillis à Bélâbre par l’Association du Patrimoine du Pays de Bélâbre (voir le site officiel et l’article sur notre venue).
Cette association a été créée en 2014 et a pour but « de mettre en œuvre toutes dispositions permettant l’entretien, la sauvegarde et la mise en valeur du pays de Bélâbre pour enrichir la commune et en développer la renommée, d’organiser toutes manifestations permettant sa mise en valeur et d’acquérir tout élément utile à la pérennisation du territoire » d’après Guislaine Nadaud, présidente de l’APPB.
Leur motivation est de « faire connaître, aimer et sauvegarder le patrimoine qui est un bien commun à nous tous ».
Nous avons bénéficié d’une présentation des différentes activités et actions de l’association. La première action de l’APPB a été de rééditer le livre « Le Pays qui a perdu son âme » de Gaston Chéreau. Les autres activités sont principalement des balades patrimoniales en été, des conférences, des expositions, le marché de Noël pour récolter des fonds en plus des dons, subventions et cotisations des membres.
Tout ceci crée un dynamisme au sein de la commune de Bélâbre qui compte 32 associations. La communication des activités organisées se fait sur les bulletins municipaux, grâce à la presse et la radio locale et des affiches chez les commerçants.
Les membres de l’association ont une réelle volonté de transmettre et conserver les patrimoines culturels, industriels, artistiques et immatériels de Bélâbre. Pour cela, ils sont bénévoles et ne comptent pas le temps consacré à faire vivre l’association au service de la commune. Les associations sont donc des atouts maîtres pour les communes puisqu’elles contribuent à les animer et les faire vivre.

Camille et Maëlys, élèves de Terminale STAV.

APPB

100% en STAV

Comme l’an dernier, nous nous félicitons des 100% de réussite obtenus au Baccalauréat Technologique Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant avec 1 mention Bien et 3 mentions Assez Bien !
Bravo à tous !